dimanche 30 octobre 2016

Minuit moins une: Je deviendrai maman



À presque 39 semaines de grossesse, la situation est imminente: je vais accoucher prochainement. Il n'y a pas de remise à plus tard possible, plus de surprise, à part le moment de la journée où ça arrivera et le suspense de savoir si on aura le temps de se rendre à la maison des naissances. Vivre en campagne rajoute un peu au suspense en ce sens que la météo a réellement une incidence sur le fait de se rendre.  Je pratique la procrastination pour compléter ma valise, comme si je vivais dans le déni qu'un jour prochain, je connaîtrai à la fois les douleurs les plus intenses et la plus grande joie de ma vie.
Plus ça avance et plus mon corps essaie de convaincre mon cerveau qu'accoucher sera libérateur: je suis à peine capable de me pencher pour enfiler mes souliers, je fais de la rétention d'eau et de la perte de mémoire, tousser ou éternuer sans conséquence demande le bannissement complet de la spontanéité pour ces deux réflexes normaux, le sommeil est sans repos et dans une position ou selon un horaire non désiré.  Les arguments sont presque convaincants. De son côté, le suspicieux cerveau rationalise encore que «ça va faire ben trop mal» et est prêt à attendre encore un peu. Pendant qu'ils se font la guerre, les hormones me promènent entre l'excitation et la terreur. Je peux comparer cela à des montagnes russes au bord d'un précipice.  Dernièrement, j'ai lu un article qui traitait de la fin de grossesse et qui mentionnait au passage que les sentiments éprouvés sont semblables à ceux du syndrome prémenstruel... multiplié par 10 000. Alors: «Bonne chance!»

Avec l'écriture de ce blogue, tout cet énervement n'est pas en vain, mon expérience pourrait servir à d'autres mamans ou mamans en devenir qui s'interrogent sur la folie qui les accompagne pendant le dernier trimestre.  Je veux vous dire que vos questionnements sont TOUS normaux et que vos inquiétudes (aussi absurdes semblent-elles) font partie de ce qui va vous préparer à être une bonne maman.  Vous commencez certainement à réaliser que vous avez besoin des autres, que vous les aimez plus que tout et que l'harmonie dans votre vie de vous appartient pas totalement. Ne vous comparez pas et allez chercher l'écoute et les réponses que vous avez besoin avec des personnes positives, des blogues ou des groupes selon le format qui vous convient le mieux.  Ces personnes qui ont vécu la maternité et qui peuvent en parler avec maturité et réalisme sont des mentors qui prendront de l'importance dans votre vie. Il est tout à fait raisonnable de se demander comment on va faire, d'avoir peur de ne pas être assez ou d'être trop, de se questionner sur comment on va prendre soin de bébé, si on va être capable de s'y attacher, de le soigner quand il sera malade, de faire face aux situations d'impuissance, etc.
Aussi, il ne faut pas l'oublier, la peur de l'accouchement.  On vous l'a répété plus d'une fois pendant les 9 derniers mois: ÇA FAIT MAL.  Ces mots son gravés dans votre subconscient et passent malicieusement dans votre tête chaque fois que vous pensez au bonheur qui vous habitera lorsque vous ferez la grande rencontre tant attendue avec bébé.  Plus le jour «J» approche, plus la peur est présente.  Ça aussi, ça vient avec le package deal. L'accouchement est le rituel d'une petite mort de notre vie telle qu'on la connait.  On va mûrir et changer, et ça, c'est inquiétant.  Plus encore, c'est un rituel douloureux marqué par le sacrifice de son corps pour donner naissance à un petit être totalement dépendant de nous. S'ajoute à ces peurs la charge émotive des volontaires qui nous racontent des histoires d'accouchement tout droit tirées de films d'horreur et qui nous feront douter de nos choix.  Par exemple, quand je dis que je vais accoucher à la maison des naissances, avec une sage-femme, sans accès à la péridurale, je reçois souvent des commentaires du genre:

  • Tu es complètement folle! Ah non, c'est parce que tu en as jamais eu que tu penses que tu vas être capable sans péridurale, tu m'en donneras des nouvelles.  Moi...
    • (bla bla bla) - je n'écoute plus.
  • Mais s'il arrive quelque chose et que tu doives être transférée à l'hôpital, qu'est-ce que tu vas faire? 
    • Je vais être transférée à l'hôpital.
  • T'es vraiment certaine de ton choix? 
    • Je ne savais pas trop, j'ai flippé un sous pis ça a donné ça.

D'après-vous, est-ce que cela me sert dans l'apaisement de mon anxiété?  Laissez-moi réfléchir... euh...non!  Qu'à cela ne tienne, je choisi les personnes desquelles je veux m'entourer pour discuter pour partager des moments importants de ma grossesse et je me souviens des raisons qui ont motivé mes choix.  Mes amis me soutiennent en répondant à mes questions et en s'informant sur mon état mental et mon niveau d'énergie.  Je me sens en confiance de partager ce que je ressens parce que mes choix sont respectés et que je ne me sens jamais jugée.
Vous, qui êtes dans la vie d'une femme (d'un couple) qui s'apprête à mettre au monde un enfant, vous devez absolument être conscient de l'impact que vous avez dans sa (leur) vie sur son niveau de stress, sa confiance en elle et le sentiment qu'elle n'est pas seule.  Le lieu de naissance, le temps que le couple souhaite prendre avant de présenter son enfant au monde, les conditions entourant ses présentations ne concerne que le couple.  Respectez les futurs parents dans leurs choix, vous aurez l'occasion d'émettre vos opinions quand vous serez sollicités pour cette raison.
Je comprends l'enthousiasme de mes proches et ça contribue à mon bonheur.  Me faire mettre la pression concernant des événements sur lesquels je n'ai pas beaucoup de contrôle m'indisposerait et augmenterait mon sentiment de nervosité. Pour ma part, et peut-être que certaines se reconnaîtront dans cette stratégie, je choisi de prendre quelques jours pour me remettre de l'accouchement, m'apaiser et apprivoiser mon nouveau statut de parent.  La rencontre arrive finalement au bout de 9 mois et je ne veux pas que ces instants soient perturbés.  Je veux du calme, accueillir mon enfant avec mon amoureux et apprivoiser ma nouvelle cellule familiale.  Je ne veux pas d'interruption dans l'émerveillement des premiers instants. Ces moments ne reviendront jamais et j'ai envie de les passer seule avec mon conjoint et notre premier enfant.  Quand nous seront prêts, nous présenterons notre enfant au monde avec la confiance acquise dans ces premiers jours privés.  Nous ne serons pas avares de notre bonheur. Cette séquence a été discutée en couple et est personnelle. Elle vaut n'importe laquelle des stratégies que les nouveaux parents auront choisie. Mon but était seulement de faire reconnaître que les parents accueillant un nouvel enfant peuvent clairement faire leurs choix et s'attendre à ce qu'ils soient respectés.

La prochaine fois que j'écrirai, j'aurai sans doute fait la rencontre avec ce petit être,  D'ici là, vous êtes encouragés à réagir à cet article.  Prenez soin de vous et à bientôt.



Bientôt disponible sur le site Je Materne.

mercredi 28 septembre 2016

Célibat, oh célibat.

Pour une amie et toutes celles qui s'y retrouvent... L'article suivant ne contient pas un portrait complet de la situation et repose sur des opinions personnelles.  On peut ne pas être d'accord.

«Il existe une zone de flou artistique entre le célibat dépressif et le mariage ennuyeux : baptisons-la bonheur.» – Frédéric Beigbeder

Confortablement assise au chaud, dans ma robe de chambre qui n'épaterait personne, je pense à une/10/20 amie(s) qui ont dernièrement reçu une dose de calmant faisant peut-être apprécier le célibat au détriment des relations douteuses.  De toute mon empathie, j'écris cet article parce que je ne me résous pas à admettre que le célibat soit rendu d'une complexité inopérable vers un avenir trop souvent sans aucune promesse et plein de déceptions. Ça me questionne de voir que des gens très bien ne parviennent pas à trouver l'amour. Ce n'est pas comme s'il manquait de célibataires au Québec ou comme si toutes les personnes seules le sont parce qu'elles sont des psychopathes en latence. Par où commencer?

Être célibataire devrait venir avec un guide et un conseiller en image.  On dirait que, de plus en plus pour ceux qui sont sur le marché du travail, les rencontres se font via les médias sociaux ou les sites de rencontre.  La photo de profil devient rapidement la première impression, suivi de la deuxième basée principalement sur le contenu du profil.  On se rencontre de moins en moins.  Pas facile de trouver des façons de rencontrer ''live'' quand on aime ni les bars ni les sports de combat ni les rénovations ni les manifestations.  Essayez de trouver l'amour dans un cours de pilates quand vous êtes une femme hétéro! Alors, le guide pourrait suggérer des moyens et le conseiller en image pourrait suggérer des façons de ne pas se mettre le pied dans la bouche ou d'avoir daltonien (pas un défaut mais vous comprenez le principe).

J'ai observé que toutes mes amies célibataires sans égard à leur origine, poids, allure ou couleur de cheveux sont, par défaut, surexposées au rejet. Quelle méchante teigne que ce rejet!
C'est un bonheur de vieillir et d'en être moins affecté (pour la plupart, je crois).  Néanmoins, cette petite bête insoluble dans l'alcool et à la carapace dure comme celle d'un tank va finir par détruire la personne qui s'y expose trop souvent en admettant sa vulnérabilité à des gens qui ne le méritent pas. D'ailleurs, c'est quelque chose que je m'explique mal.  Pourquoi déballer tout son sac dans la première heure, on n'aime plus l'aura de mystère?  Ça aussi c'est dépassé?  C'est très personnel comme définition mais, pour moi, la rencontre de l'autre se fait par la vulnérabilité qui est en lui-même un état intime qu'il convient de partager avec des gens qui gagnent notre confiance autrement que par la flatterie et le discours d'intérêt. Sinon on est un peu maso.
À force d'échecs répétés aboutissant en indifférence, en rejet simplement ou ajouté de propos attaquant notre amour-propre, on se fait écrabouiller l'amour.  La conséquence est dramatique. Un jour, le rejet parviendra à assécher les dernières larmes des célibataires qui ont défendu le droit à l'amour comme des guerriers; pour les remplacer par un sourire ironique qui sera revêtu chaque fois qu'un commentaire gentil se fera entendre, laissant l'amour sans rempart et voué à l'extinction. Malgré tout, il est aussi inévitable; alors comment choisir ses batailles?  C'est une autre paire de manches...

Ajoutons au rejet que ''courtiser'' n'est plus. Bon, je ne parle pas de retourner dans les années passées où tomber en amour voulait dire fréquentation et épousailles.  Non, je veux parler d'une façon de découvrir les autres dans des zones protégées ou l'on permet à l'autre d'être soi-même, où on se parle respectueusement, où rien n'est forcé et où l'on est libre de faire les bons choix.  Je m'explique.  Selon ce que j'ai compris:''On ne fait plus la cour, on fait vite le tour.''  On se vend et on se parjure. Les ''gens qui rencontrent d'autres gens'' ont des opportunités multiples et cela influence grandement le plaisir et le temps qu'ils prennent à découvrir d'autres personnes. Ceux qui restent dans la danse de disponibilité pendant trop longtemps se divisent pour couvrir plus de terrain ou alors développent de la rigidité liée à leur insécurité.  On assiste à des comportements d'évitement ou de contrôle excessif. Par exemple: Donner des réponses évasives ou être très insistant et accaparant avec la personne que l'on convoite. Combien de temps faut-il pour apprendre à bien connaître quelqu'un?  Ce n'est heureusement tout noir ou blanc mais l'article ne s'inspire pas de ce qui est plus ordinaire. Sincèrement, je pense que côtoyer une personne dans divers contextes nous amène à bien la connaître.  Comment peut-on arriver à traverser plusieurs contextes en quelques jours/semaines à peine?  Bon, on peut toujours hacker un ordinateur, c'est plus court... mais pas tellement légal.
Et puis, il n'y a pas de moyen de forcer une personne à être authentique.  On devient de plus en plus vrai au fil du temps, parce que l'autre nous démontre de la confiance et du respect.  Alors, comment on fait?  Comment trouver l'équilibre entre:
1- Je sais que je n'ai pas besoin de passer 15 minutes dans une pièce sans issue avec cette personne pour conclure que ça n'ira pas plus loin;
2- Je me donne tout entière après 15 d'agréable conversation;
3- Je ne peux pas m'empêcher d'être complètement parano parce que les 3 derniers étaient mariés mais se disaient célibataires.
Je n'ai pas de réponse. Parcontre, si vous ne comprenez pas pourquoi votre petite voix vous dit de faire attention, ne la séquestrez pas dans un coin de votre tête, laissez-la s'exprimer au moins en arrière-plan et voyez quand elle devient plus bavarde, ce sera déjà une piste.

Une autre difficulté est apportée par l'anonymat procuré par les sites de rencontre et les réseaux. Les gens se déconnectent, s'inventent des vies, mettent leurs meilleures photos et finissent par se croire.   Il devient ainsi assez difficile d'être soi-même et de trouver le match parfait avec une personne authentique.
Je m'avance peut-être mais je crois que les profils remplacent les personnes qui se retrouvent comme de l'information triable et organisable. De l'extérieur, c'est d'une tristesse absolue. Le traitement de ''l'information'' déshumanisée peut ensuite laisser place à des choses ou comportements surprenants. Je vais avoir l'ai complètement retardée mais quelle ne fut pas ma surprise d'entendre plusieurs femmes me raconter (et me montrer! oui messieurs, on partage ces images que vous distribuez fièrement j'imagine) qu'elles reçoivent des photos de gars complètement à poil sans n'avoir jamais rien demandé.  Je propose toujours de les diffuser largement sur les réseaux sociaux (ben oui, quoi?! il est tellement fier!), mais les filles s'objectent... par respect. Euh... c'est moi ou O_0?
Sur certains des sites de rencontre, la pratique est d'un commun... et les membres (jeu de mots) ne se privent pas pour ''scorer fort'' pour la première impression.  Est-ce que toute l'estime que tu as de toi-même repose sur ton engin?  Qu'en est-il de qui tu es, tes aspirations, tes rêves, tes occupations, tes aversions, tes bonnes actions?  On ne voit pas tout cela en lisant dans les pénis, non, désolée... quoi que y'a peut-être une app pour ça.. Faut m'excuser, je suis vraiment démodée. Je n'ai rien contre la coquinerie, mais ça prend une mise en contexte.... il me semble.....

Certainement, le choix éclairé du site de rencontre peut éviter se faire rabrouer par les membres inscrits. Il est judicieux, donc, de s'informer un peu avant de s'inscrire si on ne veut pas être déçu (ou agréablement surpris).
Il faut quand même admettre que ça prend une sacrée paire de couilles pour envoyer une photo de son pénis à une inconnue...

mardi 27 septembre 2016

Collaboration au blogue Je Materne.

L'écriture, quelle aventure!
Voici un nouvel article que j'ai écrit pour le Blogue Je Materne. La photo incluse ici-bas est aussi de moi :).
Je vous invite à aller le lire directement au : http://marieeveboudreault.com/2016/09/27/choix-de-devenir-maman/#.V-slk_DhCM8


À 35 ans avancés, j’attends mon premier bébé avec impatience. Les découvertes que je ferai seront partagées dans ce blogue (Je Materne) avec vous. Vous serez des témoins privilégiés des nouveaux défis d’une maman trentenaire.
On pourrait facilement croire que les gens écrivant pour Je Materne sont des experts en matière de parentalité mais détrompez-vous, c’est mon inexpérience en parentalité qui a motivé mon recrutement. Vous connaissez le dicton « Quand on se compare, on se console »? J’imagine que vous vous consolerez très souvent quand je vous raconterai mes nouveaux défis de maman, même si j’espère que vous vous y retrouverez un peu ;-).
Voici un peu d’où je viens côté bébé.

Mon choix de devenir maman

Les enfants n’ont pas toujours eu la cote dans mes registres. Parents séparés, enfant unique et la plus jeune dans toutes les sphères sociales de mon entourage, je n’ai jamais été en contact avec des enfants de mon âge… ou de plus jeunes. J’ai fréquenté la garderie en vitesse lumière, quelques jours tout au plus. Ma mère a été forcée de trouver une autre solution suite à la morsure d’une gamine de la dite garderie et du fait que mon organisme programmait 104 de fièvre chaque fois que l’on s’y rendait.
À l’école, je trouvais les autres enfants… disons… étranges. Je n’arrivais pas à me lier à eux parce que j’ai grandi parmi les adultes. Je ne les comprenais pas et trouvais leurs jeux stupides. À l’adolescence, j’ai gardé des enfants trois fois et cela est resté gravé dans ma mémoire traumatique. Je n’ai plus jamais renouvelé l’expérience, me disant que j’irais vivre sous les ponts avant d’être nounou ou d’avoir à gérer des enfants.
Pour résumer: « Bof, les enfants! » On ne peut pas dire que c’était une formule gagnante pour ma contribution à l’accroissement de la population mondiale.
Vers l’âge de 25 ans, j’ai eu un flash. Je me suis vue vieillir seule, triste et pleine de regrets vivant dans un centre. Alors quoi? On vit, on meurt et c’est tout? Pas de trace, pas de leg, rien? Des souvenirs qui meurent avec ceux que l’on a connu? Ça m’a donné un coup. (Bon, pour la vie en centre, c’est probablement ce qui va arriver de toutes façons parce que les mœurs d’aujourd’hui n’encouragent pas les enfants à accueillir leurs parents vieillissants chez eux.)
J’ai réfléchi sérieusement au sens de ma vie. Finalement, j’ai découvert quelque chose que j’ignorais. Une minuscule fibre maternelle qui volait sous mon radar depuis un certain temps préparait une mutinerie bien organisée pour que je devienne une maman.
Soudainement surgit l’urgence de transmettre quelque chose, un sens, un message. J’ai eu le sentiment d’avoir brusquement trop d’amour à donner. C’est cliché, je sais, mais c’est quand même comment c’est arrivé.
Tout ce tumulte a fait beaucoup de bruit à l’intérieur, comme un « Big Bang ».
Puis, les astres ne se sont pas alignés et ce nouveau rêve me parut de plus en plus lointain. Finalement, à l’un de mes anniversaires, j’ai décidé de me faire le plus beau cadeau du monde: prendre les rênes de ma vie en main et risquer de réaliser mes rêves. Je me suis séparée et j’ai revu la façon dont je traitais ma vie depuis les 8 dernières années.
Cette vacuité a permis du renouveau et j’ai rencontré la personne avec qui j’aurai mon premier enfant. J’ai choisi de devenir un parent. J’ai décidé d’y mettre tous les efforts, je vais tenir mon engagement et je suis certaine que vous y serez pour quelque chose – puisque je ne serai pas seule.
L’arrivée d’un enfant chamboulera beaucoup de choses, à commencer par l’horaire de sommeil à ce qu’on m’a expliqué au moins une centaine de fois depuis que j’ai annoncé que j’étais enceinte.
La naissance est prévue pour le mois de novembre. C’est à partir de ce moment que j’écrirai sur la vie de nouvelle maman.
Mon choix de devenir maman, Blogue Je Materne - Ressource parentale pour être une famille heureuse

Réaliser ses rêves et choisir son avenir

En attendant, je vous souhaite de prendre les moyens de réaliser vos rêves, je suis la preuve vivante que les souhaits peuvent prendre forme lorsque l’on fait ses choix et que l’on prend des actions concrètes pour y arriver. Au fond de chacun d’entre nous, il y a la réponse à toutes nos questions. Pour des raisons que l’on choisies, on repousse parfois le moment de se secouer et de mettre des changements importants et éprouvants en œuvre.
Il est nécessaire de savoir reconnaître cette voix dans notre tête qui nous effraie en même temps qu’elle nous conforte dans nos habitudes. On a tout à fait le droit de la  »challenger ». Démasquez-la! C’est elle qui vous dit que vous êtes moches, que vous êtes ridicules de vouloir améliorer votre situation, que vous en êtes incapables, que vous êtes seules et sans moyens et que personne ne voudra vous aider.
Quand la lumière est faite sur nos motivations profondes, le chemin et les moyens apparaissent telle une évidence, même s’ils sont remplis de défis. Il nous appartient de foncer vers l’avenir que l’on choisit.

mercredi 10 août 2016

Noire de blogue: Quand tu as la bougeotte, j'ai la tête qui trotte....

Venez lire le dernier article: maternité, grocesse, connaissance avec bébé.



Noire de blogue: Quand tu as la bougeotte, j'ai la tête qui trotte....: Un sourire d'absence sur les lèvres, je savoure chacun de tes mouvements.  Cela me rassure évidemment de savoir que tu es bien en vie.  ...

lundi 8 août 2016

Quand tu as la bougeotte, j'ai la tête qui trotte.

Un sourire d'absence sur les lèvres, je savoure chacun de tes mouvements.  Cela me rassure évidemment de savoir que tu es bien en vie.  Je me surprends à poser les mains sur mon ventre en attendant le prochain toc-tic-tic.
La première fois que j'ai physiquement senti ta présence, c'était une nuit de camping où je peinais à m'endormir (ta mère est mi-insomniaque; mi-hypervigilante) avec les ratons qui ratonnaient et un crapeau qui semblait obstiné en rentrer dans la tente par le côté.  En désespoir de cause, je me suis tournée face à la terre en attendant le sommeil (sous les ronrons bienveillants de ton papa, décidément... hhhh).
C'est là que j'ai senti que tu bougeais, discrètement, comme pour tâter le terrain de mes sens.  Je suis restée là à vivre le moment présent pendant une bonne vingtaine de minutes, sans me laisser distraire.

C'était notre première rencontre extra-télépathique.

Quand tu as la bougeotte,
J'ai la tête qui trotte.

Je me demande comment tu arriveras.
Dans la facilité ou l'adversité?

Je me questionne sur la couleur de tes yeux, la forme de ta bouche, sur le nom que l'on te donnera
Et comment il répondra à la personnalité.

Tu es minuscule, pur et sans embarras,
Je me demande comment tu arriveras à supporter le monde est ses étrangetés.

Ton papa et moi serons-nous bon guides?
Saurons-nous te montrer l'essentiel et te laisser la liberté d'apprendre,
Sans t'imposer les rêves que nous avons eu, enfants?
Sans le sentiment qu'il nous faut te protéger à tout prix, même contre ton gré?

Saurons-nous t'inspirer à devenir une personne bonne avec les autres et bonne avec toi-même?
Pourrons-nous te démontrer comment atteindre cet équilibre?
Grandiras-tu pour devenir une personne généreuse de son savoir, de son temps et de son imaginaire,
Avec la capacité de discerner les opportunistes et les croqueurs d'innocence,
Qui considèrent les autres comme des prêt-à-manger?

Seras-tu tout en beauté ou tout en verbe?
Tout en servitude ou tout en majesté?
Ou un heureux mélange de tout?
Nous laisseras-tu t'aider à atteindre tes objectifs,
Ou seras-tu secret et muet comme une tombe?
Te considéreras-tu plus fort avec les autres ou seul?

Seras-tu fidèle à toi-même, tes idées et les valeurs que tu auras choisies d'intégrer à ta vie?
Je te souhaite simplement d'être toi.
Ton papa et moi seront toujours là pour t'épauler et te conseiller... que tu le veuilles ou pas ;).
Nous te soutiendrons et te conseillerons au meilleur de notre connaissance et de nos compétences.
Nous sommes humains, les humains que tu as choisi pour être ta famille.
Tu nous en voudras sûrement quelques fois, mais nous aurons agit selon ce qui nous semblait juste et aimant.

À bientôt petit coco.
xxx
Ta famille qui t'aime.

mercredi 27 juillet 2016

Noire de blogue: Une heure par jour pour recharger ses batteries

Avez-vous lu l'article, avez-vous déjà oublié de le faire?  L'été est l'un des meilleurs moment pour prendre une initiative.  On est plus libre, il y a les vacances pour les plus chanceux, il y a plus de variété dans la nourriture, etc.  Bref, le meilleur temps de l'année pour commencer à recharger ses batteries pour passer un hiver plus clément.  Bonne journée!




Noire de blogue: Une heure par jour pour recharger ses batteries: « Tic-Tac! Tic-Tac! C’est votre vie qui s’écoule. » "Tick-tick-tick. That's the sound of your life running out." Personnag...

vendredi 15 juillet 2016

Terreur Nocturne


Terrorisme.

Ensemble d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système.

Définitions : terrorisme - Dictionnaire de français Larousse



 La nuit a été très chaude et collante et je confesse que je n’ai pas l’air climatisé.  Comme tous ceux qui ont fait le choix de ne pas posséder de cellulaire, quand je mentionne que je n’ai pas « la clim » on me regarde comme si je vivais dangereusement ou que j’étais tout simplement attardée.  Ce à quoi je réponds que : « Pour 5 jours de canicule par année, je préfère investir cet argent ailleurs.  Faut savoir prioriser.» Généralement, on me tourne le dos ou alors on passe au prochain sujet de conversation.  Bref, fin de la mise en contexte, je me suis réveillée entièrement collée de sueur, le sexy en moins, tout en me félicitant d’avoir quand même dormi.

Je me suis dirigée vers mon cellulaire (oui, j’ai ça!) afin de réviser le contenu de l’actualité en ligne (pas complètement déconnectée, parce que je n’ai pas la télé non plus… bref) pour me rendre compte qu’un nouvel attentat avait été perpétré en France, à Nice plus précisément. 

Les grands titres citaient  « attentats terroristes » et le nombre de morts et de blessés (autour de 80 et 100 respectivement).

Dans les premières lignes, on racontait que le nombre de blessés et de morts désignaient aussi des enfants.  En continuant mon chemin en auto jusqu’au boulot, j’ai ouvert la radio sur une chaîne populaire où témoignait une femme qui n’était pas présente sur les lieux au moment des attentats.  Elle disait être chez des amis à Nice et que ceux-ci leur avait appris la nouvelle en rentrant à la maison alors qu’eux mangeaient des glaces à l’eau de rose et au safran, ce qui avait choqué tout le monde.  Elle décrivait que Nice était une cité très bruyante et vivante, qu’il y était difficile d’y dormir tant cette ville était énergique de jour comme de nuit.  Elle ajouta qu’en cette soirée sordide, un silence de mort planait sur le son des sirènes d’urgence.  Elle se disait en choc.

Si j’avais ouvert le journal à mon arrivée au bureau ou écouté plus longuement les nouvelles, on aurait continué d’en parler, de s’émouvoir, de s’épancher, etc.

Je me suis surprise à penser : « Quelle incroyable publicité pour la noirceur ».  Détrompez-vous, je ne minimise en rien ce qui s’est passé, ce que les familles doivent ressentir à l’heure actuelle, ce que la population doit combattre pour empêcher ce sentiment d’émerger : « la terreur ».

Puis, je me suis dit qu’il était normal que le Monde sache ce qui venait de se produire, c’est une secousse de tremblement planétaire.  C’est surréaliste, comment des gens peuvent-ils créer autant de souffrance autour d’eux en pensant qu’ils font la bonne chose? Il faut que tout le monde sache pour faire front commun…. Ou alors, on en parle autant pour perpétuer ce sentiment d’insécurité et parce que le « pas beau » fait vendre vachement plus que « l’amour et la bonne entente » ?  Que choisissons-nous?

Alors, j’ai tenté de réfléchir à comment l’on pourrait dire les choses tout en accordant le moins possible de force et d’importance à ces gens qui s’enrôlent, sachant qu’ils vont probablement mourir pour la cause, mais croyant quand même que c’est mieux que de continuer à vivre dans notre Monde.  C’est notre MONDE à tous, pourquoi leur donner une plus grosse part du gâteau et leur donnant notre Pouvoir, celui de la vie? En se questionnant (légitimement) sur nos déplacements, nos découvertes en voyage; en faisant des choix qui dérogent « juste un peu » de ce que l’on souhaiterait « parce que c’est mieux pour notre sécurité », on donne notre pouvoir.

En utilisant des mots forts comme terreur et terroristes, on étiquette ces gens exactement comme ils le souhaitent; puisque le but est d’inspirer ce sentiment, de paralyser tout le monde – de PRENDRE LE POUVOIR.  C’est une mutinerie au sein de notre MONDE. Un cancer qui ronge l'Humanité.

Je n’ai pas de solution à offrir qui soit digne de ce nom. Imaginez un peu que l’on appelle le terrorisme différemment, sans lui donner tout ce pouvoir. Imaginez un peu qu'on ne l'appelle : crime de miséreux, de petit monde, crime d’ignorance, crime de peu de foi en l’humanité – peu importe.  Est-ce que l’on ne réduirait pas sa portée, tout en continuant d’écrire pour que les familles ne soient pas ignorées, pour que l’on puisse faire front commun.

Je crois au pouvoir et à la force des mots. Malgré toutes les démonstrations de force d’un gouvernement, je pense que si l’on continue à appeler ces crimes d'« acte de terrorisme », on continue de leur donner la conviction, le pouvoir et le souffle dont ils ont besoin pour leurs frappes.


C’est mon humble opinion, celui d’une fille qui se réveille dans sa sueur à cause de la canicule; pas parce que les bombes sifflent et que les gens qu’elle aime tombent.

vendredi 17 juin 2016

L'incertitude


J'aime l'incertitude. 
Ceux qui me connaissent, viennent d'éclater de rire à ces quelques mots; je les comprends, je ris aussi. Je ne parle pas de cette incertitude provenant du mensonge, du doute, de cette fragilité que l'on redoute. Non. Je parle de ce moment suspendu dans les airs, de celui où rien n’est encore décidé, celui où l’univers retient son souffle un instant pour ne pas influencer ce qui suivra. Le moment qui précède, le moment « juste avant ».
Juste avant l’orage, quand l’humidité a étendu sa pesante couverture qui camouffle les sons et la lumière; mais qui éveille notre attention juste avant que le ciel de soit pourfendu par l'éclair accompagnée d'un tonnerre retentissant. 
Le moment en suspension, le moment funambule.
Celui où l’on fini de se relire (pour la centième fois) avant de peser sur « envoi ».
L’instant précis où tout se relâche dans notre corps avant que le sommeil ne nous ravisse pour nous emporter dans des endroits à cent lieues de notre quotidien. Cette seconde exacte ou dire « Bonne nuit » devient impossible et appartient déjà à l’instant passé.
Le moment en suspension où l’on va aborder une personne que l’on croit avoir reconnue et le bref instant suivant pendant lequel cette personne étudie notre visage avant de s’éclairer d’un sourire qui dit : « Je te vois, maintenant. »
L'abandon, juste avant le premier baiser, quand le cœur qui battait comme un oiseau-mouche se pose enfin pour donner aux amoureux le courage de leur envie.  Ce moment suspendu, les lèvres tendues, où l’on voit défiler les possibilités d’une vie qui n’a pas encore existée; où tout est encore possible.
L’éclair dans l’œil juste avant d’éclater de rire entre amis complices ou celui pendant lequel on se rend compte que son auditoire est captif.
Le répit, juste avant de trouver la solution à un problème de longue date sur lequel on vient de lâcher prise; le moment où cette solution nous arrive enfin par la voie dorsale et remonte en un éclair jusqu’à notre conscience.  Le moment avant le :  « Enfin, je sais…»
J’aime l’incertitude parce qu’elle est vivante dans le moment présent, elle n’en déborde jamais, elle fait prendre conscience des millions de possibilités.  Elle nous absorbe complètement avant de nous relâcher, éblouis, encore dans le moment présent, suivant.  Celui-là même où tout devient possible, où il n’y a plus de retour en arrière, où l’on est forcé de choisir : rester sur place ou avancer.  Peu de temps pour réfléchir, pour le doute; l’âme a déjà choisi.  Étirer cet instant et l’égo prend la parole, déposera la pétition du doute et du non-progrès.
Apprendre à aimer l’incertitude, l’anti-définition.  Se servir de son pouvoir créateur, illuminer le monde de sa présence.  Être un phare, ne jamais bouger de l’instant présent.  Communiquer l’étincelle de vie.

Aimer l’incertitude…

vendredi 11 mars 2016

Neuf lunes

Prélude
"Maman, je crois que j'ai avalé une poussière d'étoile ; elle grandit en moi comme dans une terre fertile."





Je ne te connais pas que je t'aime déjà

Tu seras mon fils, tu seras ma fille

Tu seras ma foi,

Tu seras partie toi, partie tes ancêtres

Neuf lunes passeront quand

Libre, tu viendras au monde

Pour le transformer et l'éveiller

Aux possibilités infinies de l'amour

Légère comme l'air,

Solide comme le diamant,

Ton âme t'habitera.

Elle te demandera souvent comment et où tu vas

Tu lui répondras avec toute l'innocence de l'enfance

J'écouterai cela,

J'y répondrai sans arrogance.

Quand parfois tu cesseras d'écouter,

Quand tu auras l'impression d'être livré à toi-même et de t'égarer,

Je serai présente pour te ramener

Aux promesses que tu chérissais dans l'enfance

Je serai présente pour t'appuyer

Enfin, tu verras que la vie n'est qu'un voyage duquel il faut profiter

Puisque son itinéraire va invariablement bifurquer

Vers des imprévus qui ont souvent tout à donner

L'important reste la vérité

Elle-seule devrait te guider

Mais rappelles-toi qu'elle apparaîtra seulement

Au moment où tu cessera de t'accrocher à ce qui est terminé

Je ne te connais pas que je t'aime déjà,

Je te reconnaitrai dès le premier instant que je te tiendrai dans mes bras

Je te remémorerai toutes les vies ensuite.



Je t'aime, je t'attends.

Ta maman

P.S: Embrasse la santé, tu as déjà toute mon attention.

jeudi 25 février 2016

Aventure en raquettes

Tsé, quand tu te dis:«Eille, j'vais aller faire 25 minutes de raquettes, ça va être le fun dans la trail de skidoo en arrière avec la neige», il peut se passer ben des affaires.  C'est possible que, aveuglée par le blizzard et PERDUE dans tes pensée, tu manques le petit chemin qui te ramène à la maison; que tu raquettes dans la neige jusqu'au genou en te disant :«Wéyons, c'est pas long d'même d'habitude...».  Ensuite ça se peut que tu décides d'emprunter un chemin de bois qui «mènera ben qque part» et que tu débouches sur le terrain d'un inconnu; que l'inquiétude te prenne «est-ce qu'il y a un chien que j'ai pas vu?!» mais que tu te rassures en te disant qu'au moins t'as pris tes gants chauds et que tu ne mourras pas de froid (drôle d'idée); que tu débouches sur la 348 et que tout le monde dans les autos te regarde en se disant: «Spéciale, marcher sur le bord d'la grand route, des températures de même»; que tu réussissent à te rendre chez vous 2 heures plus tard, que tu racontes ça à ton chum qui réponds :«pas si pire on l'a presque fait l'autre fois».  OUI, MAIS C'EST PAS ÇA QUI ÉTAIT PRÉVU!
C'est arrivé à une amie.

jeudi 18 février 2016

Chevalerie des temps modernes





Lors d'une soirée sifflante de grippe et filant sans que je ne puisse d'aucune façon arrêter le temps, histoire d'avoir un moment apaisant sans retarder l'heure du coucher, je me suis déposée devant l'ordinateur pour contempler le ``fil d'actualité``. Je le déroulais normalement, jusqu'à ce que quelque chose retienne mon attention.

Fil d'actualité. Quand même pas banale comme expression. Il ne s'agit pas de nouvelles mondiales, régionales ou même locales, mais celles de gens ordinaires qui veulent faire les manchettes sans trouver de cure à une maladie rare, sans décrocher un Nobel ou commettre un acte leur assurant la célébrité et la prison... Enfin passons.
Alors, je consommais ce Facebook (avec lequel j'entretiens un amour-haine) quand je suis tombée sur cette publication.  Évidemment, je l'ai publiée à mon tour. C'est l'idée derrière les médias sociaux. Partage instantané de l'information. J'y participe activement en choisissant du contenu hautement réjouissant et positif; ce que j'appelle affectueusement mes petites joies quotidiennes.  Et oui, ça inclus parfois des vidéos de chats, parce que les chats (qu'on le veuille ou non) sont adorables,,,  Mais je m'écarte encore du sujet.
Le vidéo contenu dans cette publication s'appelait Chevalier des temps modernes (ou la chevalerie relationnelle) 2015. Il n'en fallut pas plus pour que je me précipite sur le bouton ``PLAY``.
Chevalerie, dans ma définition, est cousine de la galanterie dont je déplore l'extinction imminente.  Il n'est pas ici question de genre, c'est plutôt un style. Elle tient plutôt de la reconnaissance qu'il existe d'autres humains parcourant cette terre et que grand bien nous fasse d'aider notre prochain. La galanterie n'existe pas sans la conscience de l'autre; tout comme la chevalerie n'existe pas sans la damoiselle en détresse ou la Quête (avec un grand Q!).

Ainsi, cette vidéo destinée aux enfants m'a profondément émue.  J'ai entendu son écho à l'intérieur. J'ai entendu l'écho de ma mère qui me disait si souvent: ``Fais de ton mieux, le reste n'a pas d'importance.`` Puis j'ai reconnu la chance que j'ai eu d'avoir des parents m'encourageant à livrer le meilleur de moi-même, pour moi-même.  Sans doute, leur but étant que je développe ma confiance en moi et que je maintienne une attitude permettant de passer à travers les épreuves. Je les remercie pour cela.

J'ai eu l'impression que ce vidéo destiné aux enfants, devrait faire le tour des écoles. Ce film de 4 minutes passe certainement le test.  Il n'est pas orienté sur une religion, il éduque très simplement sur la façon dont notre savoir être et notre perception influence nos actions.  On en conclut qu'on a toujours le choix.  Maintenant, je suis consciente qu'il faille scruter tous les angles d'un message avant de le diffuser aux enfants. Sinon, on devient responsable.  Alors, je dis: ``Soyons donc responsables``.  Endossons ce message d'amour et de sain développement de soi.  4 minutes et 28 secondes et contribuons à construire un monde plus en paix, offrant plus de possibilités d'épanouissement.

Entre autre chose, ce grand film d'animation met en perspective qu'on a tendance à oublier ou à ignorer que les gens rejettent vers l'extérieur ce qu'ils vivent à l'intérieur. Je suis convaincue qu'il vous est possible à tous de vous remémorer une attitude que vous avez eue à un certain moment avec une certaine personne qui ne le méritait pas.  On peut se le reprocher ou on peut changer notre regard sur les choses et faire le choix de penser autrement. Indulgence, tolérance, dialogue, transparence.
L'impact de ce simple choix est immense. En conservant une attitude d'ouverture, on entraîne les autres dans notre sillon, on influence positivement notre entourage.  Soyons responsables. Obligeons-nous à donner le meilleur de nous-même en toutes circonstances.  Il est facile d'influencer les gens négativement, il faut de la persévérance pour ramener l'amour de soi et le positivisme dans sa vie. C'est un effort constant. Les tous-petits aussi y sont sensibles.  Soyons responsables.

Je pense sincèrement que ce vidéo extraordinaire devrait aussi être visionné en famille.  Pour réflexion, pour discussion, pour se poser dans le monde et réfléchir à ce que l'on souhaite réellement devenir. 4 minutes 28 secondes, ça demande simplement une petite place dans l'horaire pour accompagner toute une vie.

Je vous le partage.  Faites-en bon usage.  Le pire qui puisse arriver, c'est que vous le gardiez pour vous.  Je prends cette chance.

mardi 26 janvier 2016

Une heure par jour pour recharger ses batteries



« Tic-Tac! Tic-Tac! C’est votre vie qui s’écoule. »
"Tick-tick-tick. That's the sound of your life running out."Personnage de Jordan Chase, Dexter Saison 5

En savourant un thé beaucoup trop aromatisé pomme-canelle, je me suis mise à cogiter sur le temps qui passe.  Je réfléchis au fait que je suis maintenant capable de profiter de la vie, de MA vie.  Je n’ai pas encore d’enfant et, mis à part l’horaire du boulot qui est à peu près flexible, je profite du temps où peu de contraintes encarcanent mon espace-temps.  Je sais que les enfants viendront tout bouleverser et donc je profite consciemment de ces moments « pré-élevage ».
Marcher dans un endroit apaisant.

Je réfléchis à la routine du « auto-boulot-dodo ». J’habite en région où il n’y a pas de transport en commun et où il faut prendre « le char » pour aller au dépanneur; à moins d’avoir une heure devant soi et le goût inexplicable de risquer sa vie en bordure d’une route à 90km/h. Fin de la parenthèse.  Donc, je pense à cette routine.  Je me rappelle très bien comment je me l’imposais et que j’ai encore tendance à le faire d’ailleurs.  La routine, faut bien l’avouer, à ce je-ne-sais quoi de rassurant.

Après,  quand on y ajoute un ou quelques enfants, du bénévolat et une vie sociale, le temps dévoué à soi doit être prudemment extirpé, sans trop dérégler cette routine qui permet de demeurer efficace.  En bref, pas évident de prendre du temps pour soi.  Surtout quand on se sent à contre-courant, sans énergie disponible pour le changement ou pour la combativité, il devient facile de se laisser glisser.  Il devient réconfortant de couler dans l'idée que l’on puisse trouver une entière satisfaction à bien faire ce qu’on fait déjà.

Parallèlement, on continue de se bercer en se demandant pourquoi le bourdonnement dans nos oreilles continue, pourquoi cet ulcère d’estomac tarde à guérir, pourquoi on est SI FATIGUÉ. Et puis, on a ce goût amer de la rancœur adressée à tout le monde et à personne en particulier, mais pas tous les jours.  Et puis on sent un trou, juste là, juste en dessous du sternum. Rien ne sert de manger, ça ne le calme jamais. Mais le malaise part et revient selon une fréquence qui, sauf pour les survivants, est difficile à déceler.  Mais ça ronge et puis on est SI FATIGUÉ.  On se dit : « de toutes façons, où est-ce que je trouverais l’énergie de m’abonner au Gym? Comment est-ce que je pourrais faire autre chose que de regarder la télé pendant le 10 minutes que j’ai pour moi rendu à 21h? Je ne vais tout de même pas me lever à 4h du mat pour faire du sport? Si? »
Il faut bien le dire, décider de prendre soin de soi, c’est exigeant.

Pour certaines personnes, il faudra entamer de féroces négociations avec le partenaire de vie.  Pour d’autres, ce sera l’aspect financier ou encore de se placer devant l'évidence que l'on ne sait pas ce qui nous ferait du bien.  Pour la plupart, persévérer dans l’idée que l’on vaut bien un petit moment ÉGOÏSTE de bonheur personnel et garder cette pensée active relève de l’exploit.  L’égoïsme n’a jamais eu la cote, mais peut-être est-il un mal nécessaire?  Est-ce vraiment de l’égoïsme que de prévenir la dépression, la colère, la frustration en prenant une toute petite heure par jour pour soi?  Si c’est encore trop, une petite demi-heure?

Ce qui est vraiment aidant: voir quelqu'un ou se faire suivre (clin d’œil à Gad Elmaleh).  Moi, je me suis fait suivre.  Quand mon « psy » m’a prescrit des « activités plaisantes », je n’ai pas ri.  Je suis restée assise là à le regarder comme s’il parlait soudain une langue étrange. Il a enchaîné : « j’ai une liste de ces activités si vous le désirez ». Encore regard vide. « Je vous la fait parvenir par courriel ». Je me sentais démunie comme un enfant de 11 ans qui décide de faire une fugue qui dure 15 minutes parce qu’il n’a aucun endroit où aller. Je ne savais pas ce qui me faisait plaisir.

 
Il m’a brièvement expliqué le principe de la batterie. À leurs honoraires, on est content qu’ils fassent vite, les «psy ».  Je vous le partage pour mieux comprendre l’utilité de ces activités « futiles » et « anti-productives » dans notre quotidien. Quand la batterie est à plat, le patient (celui qui a patienté beaucoup dernièrement pour retrouver son entrain) ne reconnaît plus les sources de plaisir.  Il faut l’entraîner à redécouvrir les choses qui le stimulent. Alors seulement, la batterie peut se recharger.  Ça prend de l’assiduité avant de retrouver la « full charge ».
 
Il faut des activités qui stimulent sans épuiser.  Il n’est pas nécessaire d’être seul.  Ce peut être de prendre un café avec un ami, d’écouter sa série préférée, de prendre une marche dans un endroit qui nous apaise, peu importe.  Il est important de se rappeler que notre dégoût modéré pour les activités plaisantes n’est qu’une illusion.  Les neurones ne communiquent plus correctement.  Le signal est brouillé et donc notre perception aussi.   C’est aussi pour cela que le patient (celui qui redoute le moment où le médecin le mettra en arrêt de travail et qu’il lui donnera tout le temps voulu pour complètement capoter), doit s’entrainer à ressentir du plaisir. Comme l’entraînement physique, c’est très souffrant pour débuter. Ça demande un effort incroyable. Mais il faut persévérer.
 
JE VOUS JURE QUE ÇA MARCHE!
 
Essayer de le mettre en pratique. Je vous mets au défi.  Une seule petite heure pour vous, par jour... C'est tout ce que ça prend, mais il faut être assidu et s'aimer assez pour réussir à maintenir le cap. 









lundi 11 janvier 2016

Le potentiel heureux


Je fuis la politique et l'actualité parce que je les trouve énergivores et négatives, parce que je suis comme ça : le sort du « monde » m’affecte.  Je sais, l’utopie est de s’imaginer que nous pouvons tous vivre ensemble et harmonieusement et sans complètement ravager la planète. 
Je ne comprends pas toutes ces parties à l’enjeu de pouvoir.  Pour oublier, je me réfugie dans l’instant présent, je tente d’améliorer mon environnement immédiat, j’essaie de faire du bien aux gens que j’aime et même à ceux que j’aime moins ou que je ne connais pas.  "On ne naît pas aigri!", que je me dis.  La vie et comment nous avons appris à l’intégrer et à la vivre, nous façonne, nous rend parfois beaux et divins, parfois tortueux et tristes. 



Le destin n’a rien à voir là-dedans.  L’état de l’accord entre les réflexions intérieures et les choix extérieurs résume assez bien la personne que l’on devient à ses yeux et aux yeux des autres.

J’ai réalisé assez récemment que j’avais le potentiel heureux.  Ça reste embryonnaire mais je fais des études de développement.



J’ai réalisé que, depuis peu, je réclamais sincèrement mon droit au Bonheur.  La clé ici c’est : sincèrement.  Autrefois, je me demandais pourquoi, pourquoi moi, pourquoi comme cela, est-ce que la vie ne pourrait pas un peu me lâcher tranquille et aller faire un tour?!
La vérité, c’est que la douleur était probablement la seule chose que j’endurais facilement et qui me faisait sentir vivante.  L'idée de tenir le Bonheur dans mes mains et de me le voir arraché me frigorifiait tellement, jusqu'à n'en pas vouloir son contact, jusqu'à en avoir PEUR.


Finalement, arriva ce qui arrive à certaines personnes carburant à l’adrénaline, aux émotions fortes et aux voltiges negatives; je me suis évanouie, je me suis perdue, pendant plusieurs années. La seule chose que j’ai pu faire avant de m’éteindre complètement, ça a été de créer un dernier remous en sortant d'une relation au nom de laquelle j’avais accepté de m’éloigner de moi. C'était mon choix, je n'en pouvais plus de me mentir et de me regarder continuer cette pièce de theâtre que j'avais écritre mais dans laquelle je jouais un rôle secondaire. Ensuite, ça été comme si l’on avait débranché mon respirateur. Coupé.



Mon cerveau a complètement bouchonné, laissant mon instinct réagir à tout et à rien, les nerfs à vifs, jusqu’à épuisement.  J’avais perdu tous mes repères quand j’ai évincé toutes les situations qui creusaient un profond sillon entre moi et la Vie. J’ai cru que j’allais être foudroyée, que j’allais mourir sur place dans mes sueurs d'angoisses terribles et m’éteindre SEULE au beau milieu de nulle part. Rien de tout cela ne s’est produit.  J’ai survécu, malgré moi.  Malgré mon angoisse, malgré le fait que je ne savais plus rien faire, malgré le fait que je ne reconnaissais plus aucune activité qui vaille que je reste.



J’ai remonté l’escalier parsemé de ronces et de coton. Parfois m’asseyant sur les épines, parfois caressant du bout des doigts les boules de coton, comme s’il fallait que je les mérites pour les apprécier.


Je ne sais pas trop pourquoi j'écris tout cela.  Si, en fait, je sais. Je sais que je ne suis pas la seule à être passée par ce chemin.  Je veux que tout le monde sache qu'on en meurt pas.  Mieux encore, que cela nous ouvre les yeux si on decide de lâcher-prise et d'accepter de réapprendre à se connaître.


Je crois qu'il y a plusieurs bonheurs qui attendent d'être ramassés.  J'aimerais que vous puissiez en bénéficier.  Présentez-vous au comptoir de votre vie et faites la demande des colis de bonheur que vous n'avez jamais ramassés. Personne ne vous les prendra.

En VEDETTE

Le premier amour du corbeau sur la neige

Pinterest corbeaux Il y a quelques semaines, je suis retombée sur des poèmes que j'avais écrit à l'adolescence.  Un en parti...