mercredi 28 septembre 2016

Célibat, oh célibat.

Pour une amie et toutes celles qui s'y retrouvent... L'article suivant ne contient pas un portrait complet de la situation et repose sur des opinions personnelles.  On peut ne pas être d'accord.

«Il existe une zone de flou artistique entre le célibat dépressif et le mariage ennuyeux : baptisons-la bonheur.» – Frédéric Beigbeder

Confortablement assise au chaud, dans ma robe de chambre qui n'épaterait personne, je pense à une/10/20 amie(s) qui ont dernièrement reçu une dose de calmant faisant peut-être apprécier le célibat au détriment des relations douteuses.  De toute mon empathie, j'écris cet article parce que je ne me résous pas à admettre que le célibat soit rendu d'une complexité inopérable vers un avenir trop souvent sans aucune promesse et plein de déceptions. Ça me questionne de voir que des gens très bien ne parviennent pas à trouver l'amour. Ce n'est pas comme s'il manquait de célibataires au Québec ou comme si toutes les personnes seules le sont parce qu'elles sont des psychopathes en latence. Par où commencer?

Être célibataire devrait venir avec un guide et un conseiller en image.  On dirait que, de plus en plus pour ceux qui sont sur le marché du travail, les rencontres se font via les médias sociaux ou les sites de rencontre.  La photo de profil devient rapidement la première impression, suivi de la deuxième basée principalement sur le contenu du profil.  On se rencontre de moins en moins.  Pas facile de trouver des façons de rencontrer ''live'' quand on aime ni les bars ni les sports de combat ni les rénovations ni les manifestations.  Essayez de trouver l'amour dans un cours de pilates quand vous êtes une femme hétéro! Alors, le guide pourrait suggérer des moyens et le conseiller en image pourrait suggérer des façons de ne pas se mettre le pied dans la bouche ou d'avoir daltonien (pas un défaut mais vous comprenez le principe).

J'ai observé que toutes mes amies célibataires sans égard à leur origine, poids, allure ou couleur de cheveux sont, par défaut, surexposées au rejet. Quelle méchante teigne que ce rejet!
C'est un bonheur de vieillir et d'en être moins affecté (pour la plupart, je crois).  Néanmoins, cette petite bête insoluble dans l'alcool et à la carapace dure comme celle d'un tank va finir par détruire la personne qui s'y expose trop souvent en admettant sa vulnérabilité à des gens qui ne le méritent pas. D'ailleurs, c'est quelque chose que je m'explique mal.  Pourquoi déballer tout son sac dans la première heure, on n'aime plus l'aura de mystère?  Ça aussi c'est dépassé?  C'est très personnel comme définition mais, pour moi, la rencontre de l'autre se fait par la vulnérabilité qui est en lui-même un état intime qu'il convient de partager avec des gens qui gagnent notre confiance autrement que par la flatterie et le discours d'intérêt. Sinon on est un peu maso.
À force d'échecs répétés aboutissant en indifférence, en rejet simplement ou ajouté de propos attaquant notre amour-propre, on se fait écrabouiller l'amour.  La conséquence est dramatique. Un jour, le rejet parviendra à assécher les dernières larmes des célibataires qui ont défendu le droit à l'amour comme des guerriers; pour les remplacer par un sourire ironique qui sera revêtu chaque fois qu'un commentaire gentil se fera entendre, laissant l'amour sans rempart et voué à l'extinction. Malgré tout, il est aussi inévitable; alors comment choisir ses batailles?  C'est une autre paire de manches...

Ajoutons au rejet que ''courtiser'' n'est plus. Bon, je ne parle pas de retourner dans les années passées où tomber en amour voulait dire fréquentation et épousailles.  Non, je veux parler d'une façon de découvrir les autres dans des zones protégées ou l'on permet à l'autre d'être soi-même, où on se parle respectueusement, où rien n'est forcé et où l'on est libre de faire les bons choix.  Je m'explique.  Selon ce que j'ai compris:''On ne fait plus la cour, on fait vite le tour.''  On se vend et on se parjure. Les ''gens qui rencontrent d'autres gens'' ont des opportunités multiples et cela influence grandement le plaisir et le temps qu'ils prennent à découvrir d'autres personnes. Ceux qui restent dans la danse de disponibilité pendant trop longtemps se divisent pour couvrir plus de terrain ou alors développent de la rigidité liée à leur insécurité.  On assiste à des comportements d'évitement ou de contrôle excessif. Par exemple: Donner des réponses évasives ou être très insistant et accaparant avec la personne que l'on convoite. Combien de temps faut-il pour apprendre à bien connaître quelqu'un?  Ce n'est heureusement tout noir ou blanc mais l'article ne s'inspire pas de ce qui est plus ordinaire. Sincèrement, je pense que côtoyer une personne dans divers contextes nous amène à bien la connaître.  Comment peut-on arriver à traverser plusieurs contextes en quelques jours/semaines à peine?  Bon, on peut toujours hacker un ordinateur, c'est plus court... mais pas tellement légal.
Et puis, il n'y a pas de moyen de forcer une personne à être authentique.  On devient de plus en plus vrai au fil du temps, parce que l'autre nous démontre de la confiance et du respect.  Alors, comment on fait?  Comment trouver l'équilibre entre:
1- Je sais que je n'ai pas besoin de passer 15 minutes dans une pièce sans issue avec cette personne pour conclure que ça n'ira pas plus loin;
2- Je me donne tout entière après 15 d'agréable conversation;
3- Je ne peux pas m'empêcher d'être complètement parano parce que les 3 derniers étaient mariés mais se disaient célibataires.
Je n'ai pas de réponse. Parcontre, si vous ne comprenez pas pourquoi votre petite voix vous dit de faire attention, ne la séquestrez pas dans un coin de votre tête, laissez-la s'exprimer au moins en arrière-plan et voyez quand elle devient plus bavarde, ce sera déjà une piste.

Une autre difficulté est apportée par l'anonymat procuré par les sites de rencontre et les réseaux. Les gens se déconnectent, s'inventent des vies, mettent leurs meilleures photos et finissent par se croire.   Il devient ainsi assez difficile d'être soi-même et de trouver le match parfait avec une personne authentique.
Je m'avance peut-être mais je crois que les profils remplacent les personnes qui se retrouvent comme de l'information triable et organisable. De l'extérieur, c'est d'une tristesse absolue. Le traitement de ''l'information'' déshumanisée peut ensuite laisser place à des choses ou comportements surprenants. Je vais avoir l'ai complètement retardée mais quelle ne fut pas ma surprise d'entendre plusieurs femmes me raconter (et me montrer! oui messieurs, on partage ces images que vous distribuez fièrement j'imagine) qu'elles reçoivent des photos de gars complètement à poil sans n'avoir jamais rien demandé.  Je propose toujours de les diffuser largement sur les réseaux sociaux (ben oui, quoi?! il est tellement fier!), mais les filles s'objectent... par respect. Euh... c'est moi ou O_0?
Sur certains des sites de rencontre, la pratique est d'un commun... et les membres (jeu de mots) ne se privent pas pour ''scorer fort'' pour la première impression.  Est-ce que toute l'estime que tu as de toi-même repose sur ton engin?  Qu'en est-il de qui tu es, tes aspirations, tes rêves, tes occupations, tes aversions, tes bonnes actions?  On ne voit pas tout cela en lisant dans les pénis, non, désolée... quoi que y'a peut-être une app pour ça.. Faut m'excuser, je suis vraiment démodée. Je n'ai rien contre la coquinerie, mais ça prend une mise en contexte.... il me semble.....

Certainement, le choix éclairé du site de rencontre peut éviter se faire rabrouer par les membres inscrits. Il est judicieux, donc, de s'informer un peu avant de s'inscrire si on ne veut pas être déçu (ou agréablement surpris).
Il faut quand même admettre que ça prend une sacrée paire de couilles pour envoyer une photo de son pénis à une inconnue...

mardi 27 septembre 2016

Collaboration au blogue Je Materne.

L'écriture, quelle aventure!
Voici un nouvel article que j'ai écrit pour le Blogue Je Materne. La photo incluse ici-bas est aussi de moi :).
Je vous invite à aller le lire directement au : http://marieeveboudreault.com/2016/09/27/choix-de-devenir-maman/#.V-slk_DhCM8


À 35 ans avancés, j’attends mon premier bébé avec impatience. Les découvertes que je ferai seront partagées dans ce blogue (Je Materne) avec vous. Vous serez des témoins privilégiés des nouveaux défis d’une maman trentenaire.
On pourrait facilement croire que les gens écrivant pour Je Materne sont des experts en matière de parentalité mais détrompez-vous, c’est mon inexpérience en parentalité qui a motivé mon recrutement. Vous connaissez le dicton « Quand on se compare, on se console »? J’imagine que vous vous consolerez très souvent quand je vous raconterai mes nouveaux défis de maman, même si j’espère que vous vous y retrouverez un peu ;-).
Voici un peu d’où je viens côté bébé.

Mon choix de devenir maman

Les enfants n’ont pas toujours eu la cote dans mes registres. Parents séparés, enfant unique et la plus jeune dans toutes les sphères sociales de mon entourage, je n’ai jamais été en contact avec des enfants de mon âge… ou de plus jeunes. J’ai fréquenté la garderie en vitesse lumière, quelques jours tout au plus. Ma mère a été forcée de trouver une autre solution suite à la morsure d’une gamine de la dite garderie et du fait que mon organisme programmait 104 de fièvre chaque fois que l’on s’y rendait.
À l’école, je trouvais les autres enfants… disons… étranges. Je n’arrivais pas à me lier à eux parce que j’ai grandi parmi les adultes. Je ne les comprenais pas et trouvais leurs jeux stupides. À l’adolescence, j’ai gardé des enfants trois fois et cela est resté gravé dans ma mémoire traumatique. Je n’ai plus jamais renouvelé l’expérience, me disant que j’irais vivre sous les ponts avant d’être nounou ou d’avoir à gérer des enfants.
Pour résumer: « Bof, les enfants! » On ne peut pas dire que c’était une formule gagnante pour ma contribution à l’accroissement de la population mondiale.
Vers l’âge de 25 ans, j’ai eu un flash. Je me suis vue vieillir seule, triste et pleine de regrets vivant dans un centre. Alors quoi? On vit, on meurt et c’est tout? Pas de trace, pas de leg, rien? Des souvenirs qui meurent avec ceux que l’on a connu? Ça m’a donné un coup. (Bon, pour la vie en centre, c’est probablement ce qui va arriver de toutes façons parce que les mœurs d’aujourd’hui n’encouragent pas les enfants à accueillir leurs parents vieillissants chez eux.)
J’ai réfléchi sérieusement au sens de ma vie. Finalement, j’ai découvert quelque chose que j’ignorais. Une minuscule fibre maternelle qui volait sous mon radar depuis un certain temps préparait une mutinerie bien organisée pour que je devienne une maman.
Soudainement surgit l’urgence de transmettre quelque chose, un sens, un message. J’ai eu le sentiment d’avoir brusquement trop d’amour à donner. C’est cliché, je sais, mais c’est quand même comment c’est arrivé.
Tout ce tumulte a fait beaucoup de bruit à l’intérieur, comme un « Big Bang ».
Puis, les astres ne se sont pas alignés et ce nouveau rêve me parut de plus en plus lointain. Finalement, à l’un de mes anniversaires, j’ai décidé de me faire le plus beau cadeau du monde: prendre les rênes de ma vie en main et risquer de réaliser mes rêves. Je me suis séparée et j’ai revu la façon dont je traitais ma vie depuis les 8 dernières années.
Cette vacuité a permis du renouveau et j’ai rencontré la personne avec qui j’aurai mon premier enfant. J’ai choisi de devenir un parent. J’ai décidé d’y mettre tous les efforts, je vais tenir mon engagement et je suis certaine que vous y serez pour quelque chose – puisque je ne serai pas seule.
L’arrivée d’un enfant chamboulera beaucoup de choses, à commencer par l’horaire de sommeil à ce qu’on m’a expliqué au moins une centaine de fois depuis que j’ai annoncé que j’étais enceinte.
La naissance est prévue pour le mois de novembre. C’est à partir de ce moment que j’écrirai sur la vie de nouvelle maman.
Mon choix de devenir maman, Blogue Je Materne - Ressource parentale pour être une famille heureuse

Réaliser ses rêves et choisir son avenir

En attendant, je vous souhaite de prendre les moyens de réaliser vos rêves, je suis la preuve vivante que les souhaits peuvent prendre forme lorsque l’on fait ses choix et que l’on prend des actions concrètes pour y arriver. Au fond de chacun d’entre nous, il y a la réponse à toutes nos questions. Pour des raisons que l’on choisies, on repousse parfois le moment de se secouer et de mettre des changements importants et éprouvants en œuvre.
Il est nécessaire de savoir reconnaître cette voix dans notre tête qui nous effraie en même temps qu’elle nous conforte dans nos habitudes. On a tout à fait le droit de la  »challenger ». Démasquez-la! C’est elle qui vous dit que vous êtes moches, que vous êtes ridicules de vouloir améliorer votre situation, que vous en êtes incapables, que vous êtes seules et sans moyens et que personne ne voudra vous aider.
Quand la lumière est faite sur nos motivations profondes, le chemin et les moyens apparaissent telle une évidence, même s’ils sont remplis de défis. Il nous appartient de foncer vers l’avenir que l’on choisit.

En VEDETTE

Le premier amour du corbeau sur la neige

Pinterest corbeaux Il y a quelques semaines, je suis retombée sur des poèmes que j'avais écrit à l'adolescence.  Un en parti...