vendredi 9 février 2018

Pars pas comme ça.


Sans un son, sans un bruit, sans une tentative ultime de crier à l'aide!


Je ne te connais pas, mais je prends quelques minutes pour t’écrire parce que je sais combien la vie te pèse en ce moment.  Ou peut-être que je te connais et qu’on en a jamais parlé.  Dans un cas comme dans l’autre, stp, meurs pas.

Tu l’as probablement refoulé, tu préfères peut-être l’ignorer en ce moment parce que ta vie te mène ça dure mais; TU COMPTES POUR QUELQU’UN QUELQUE PART. Je te le dis avec conviction. Y’a quelqu’un, quelque part, qui voudrait bien avoir de tes nouvelles et qui se soucie beaucoup de ce que tu deviens.
Si tu penses que je me trompe, ose me dire ouvertement que tu ne comptes plus pour personne, plus assez pour rester.  Ose me crier dessus que je ne comprends jamais rien, que je suis une totale égoïste ou ose pleurer en me disant que plus rien de va.  Mais je t'en prie, fais quelque chose!
Je ne peux absolument pas deviner que tu t’en vas là.  Je m’en voudrai longtemps après de ne pas avoir vraiment posé la question : « Comment vas-tu? » et d’avoir réellement attendu que tu me répondes. Ou je t’en voudrai à mort de ne pas m’avoir fait assez confiance pour m’en parler.
Tu es responsable de ta vie, mais pas nécessairement de tout ce qui te tombe dessus.  Je sais que tu penses avoir tout essayé mais, tsé, comme le dit le dicton « Deux têtes valent mieux qu’une ». C’est vrai en titi.  Si tu ne me dis pas que ça ne va pas, que ça revient tout le temps, que tu as des pensées noires, que tu as commencé de penser à ce qui pourrait ne pas trop te faire peur pour t’en aller loin d’ici, que tu as une date d’exécution… que tu as une "date" avec la mort, peut-être que j’ai rien remarqué pis que je ne peux pas t’aider.

Si ce n’est pas à moi, parles-en à quelqu’un d’anonyme, à quelqu’un qui va être là juste pour ça : t’écouter.

Mais, parles-en!  Fais un drame, parce que c'est est un!  Le fait que tu veuilles t'enlever la vie, c'est triste à mort pis ça ne devrait pas arriver.

Disons que cela représente comment tu peux te sentir en ce moment.
Imagine maintenant que nous soyons 2, 4, 10 ou 1000 personnes à tirer sur cette corde.  Vois-tu  je veux en venir?  Ça allège, hein? Parler va avoir le même effet.  Tout dépend de combien ta roche est grosse à retenir pis à trainer, il va falloir que tu en parles 2, 4, 10 ou mille fois.  Il va falloir que tu t’accroches parce que tu si tu lâches la corde pis que tu t’en vas, ton départ va écrabouiller ceux pour qui tu comptes. Tu ne le sauras jamais, mais ils vont être en mille miettes, ils ne comprendront pas; parce que tu n’en a jamais parlé.

Le temps d'en parler

Cette semaine c’est la semaine de la prévention du suicide, j’ai pensé que c’était un bon moment pour t'en parler.  Tsé quoi, par exemple, n’importe quelle semaine de l’année va faire l'affaire. Même si je ne te connais pas, ce sera le bon moment de m’en parler.



Dee

On va aussi pouvoir t'aider si tu es quelqu'un qui survit au suicide d'un être cher.
Pour ceux qui ne se sentent pas concernés, il faut simplement que vous sachiez que le suicide n'est pas un taboo et qu'il est 2,4,10 ou mille fois mieux de poser des questions directes sur les intentions de quelqu'un que de le laisser repartir sans avoir abordé le sujet.

#ensemblecontrelesuicide
#suicideawareness
#suicideprevention

Semaine de la prévention nationale du suicide








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