mercredi 27 juillet 2016

Noire de blogue: Une heure par jour pour recharger ses batteries

Avez-vous lu l'article, avez-vous déjà oublié de le faire?  L'été est l'un des meilleurs moment pour prendre une initiative.  On est plus libre, il y a les vacances pour les plus chanceux, il y a plus de variété dans la nourriture, etc.  Bref, le meilleur temps de l'année pour commencer à recharger ses batteries pour passer un hiver plus clément.  Bonne journée!




Noire de blogue: Une heure par jour pour recharger ses batteries: « Tic-Tac! Tic-Tac! C’est votre vie qui s’écoule. » "Tick-tick-tick. That's the sound of your life running out." Personnag...

vendredi 15 juillet 2016

Terreur Nocturne


Terrorisme.

Ensemble d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système.

Définitions : terrorisme - Dictionnaire de français Larousse



 La nuit a été très chaude et collante et je confesse que je n’ai pas l’air climatisé.  Comme tous ceux qui ont fait le choix de ne pas posséder de cellulaire, quand je mentionne que je n’ai pas « la clim » on me regarde comme si je vivais dangereusement ou que j’étais tout simplement attardée.  Ce à quoi je réponds que : « Pour 5 jours de canicule par année, je préfère investir cet argent ailleurs.  Faut savoir prioriser.» Généralement, on me tourne le dos ou alors on passe au prochain sujet de conversation.  Bref, fin de la mise en contexte, je me suis réveillée entièrement collée de sueur, le sexy en moins, tout en me félicitant d’avoir quand même dormi.

Je me suis dirigée vers mon cellulaire (oui, j’ai ça!) afin de réviser le contenu de l’actualité en ligne (pas complètement déconnectée, parce que je n’ai pas la télé non plus… bref) pour me rendre compte qu’un nouvel attentat avait été perpétré en France, à Nice plus précisément. 

Les grands titres citaient  « attentats terroristes » et le nombre de morts et de blessés (autour de 80 et 100 respectivement).

Dans les premières lignes, on racontait que le nombre de blessés et de morts désignaient aussi des enfants.  En continuant mon chemin en auto jusqu’au boulot, j’ai ouvert la radio sur une chaîne populaire où témoignait une femme qui n’était pas présente sur les lieux au moment des attentats.  Elle disait être chez des amis à Nice et que ceux-ci leur avait appris la nouvelle en rentrant à la maison alors qu’eux mangeaient des glaces à l’eau de rose et au safran, ce qui avait choqué tout le monde.  Elle décrivait que Nice était une cité très bruyante et vivante, qu’il y était difficile d’y dormir tant cette ville était énergique de jour comme de nuit.  Elle ajouta qu’en cette soirée sordide, un silence de mort planait sur le son des sirènes d’urgence.  Elle se disait en choc.

Si j’avais ouvert le journal à mon arrivée au bureau ou écouté plus longuement les nouvelles, on aurait continué d’en parler, de s’émouvoir, de s’épancher, etc.

Je me suis surprise à penser : « Quelle incroyable publicité pour la noirceur ».  Détrompez-vous, je ne minimise en rien ce qui s’est passé, ce que les familles doivent ressentir à l’heure actuelle, ce que la population doit combattre pour empêcher ce sentiment d’émerger : « la terreur ».

Puis, je me suis dit qu’il était normal que le Monde sache ce qui venait de se produire, c’est une secousse de tremblement planétaire.  C’est surréaliste, comment des gens peuvent-ils créer autant de souffrance autour d’eux en pensant qu’ils font la bonne chose? Il faut que tout le monde sache pour faire front commun…. Ou alors, on en parle autant pour perpétuer ce sentiment d’insécurité et parce que le « pas beau » fait vendre vachement plus que « l’amour et la bonne entente » ?  Que choisissons-nous?

Alors, j’ai tenté de réfléchir à comment l’on pourrait dire les choses tout en accordant le moins possible de force et d’importance à ces gens qui s’enrôlent, sachant qu’ils vont probablement mourir pour la cause, mais croyant quand même que c’est mieux que de continuer à vivre dans notre Monde.  C’est notre MONDE à tous, pourquoi leur donner une plus grosse part du gâteau et leur donnant notre Pouvoir, celui de la vie? En se questionnant (légitimement) sur nos déplacements, nos découvertes en voyage; en faisant des choix qui dérogent « juste un peu » de ce que l’on souhaiterait « parce que c’est mieux pour notre sécurité », on donne notre pouvoir.

En utilisant des mots forts comme terreur et terroristes, on étiquette ces gens exactement comme ils le souhaitent; puisque le but est d’inspirer ce sentiment, de paralyser tout le monde – de PRENDRE LE POUVOIR.  C’est une mutinerie au sein de notre MONDE. Un cancer qui ronge l'Humanité.

Je n’ai pas de solution à offrir qui soit digne de ce nom. Imaginez un peu que l’on appelle le terrorisme différemment, sans lui donner tout ce pouvoir. Imaginez un peu qu'on ne l'appelle : crime de miséreux, de petit monde, crime d’ignorance, crime de peu de foi en l’humanité – peu importe.  Est-ce que l’on ne réduirait pas sa portée, tout en continuant d’écrire pour que les familles ne soient pas ignorées, pour que l’on puisse faire front commun.

Je crois au pouvoir et à la force des mots. Malgré toutes les démonstrations de force d’un gouvernement, je pense que si l’on continue à appeler ces crimes d'« acte de terrorisme », on continue de leur donner la conviction, le pouvoir et le souffle dont ils ont besoin pour leurs frappes.


C’est mon humble opinion, celui d’une fille qui se réveille dans sa sueur à cause de la canicule; pas parce que les bombes sifflent et que les gens qu’elle aime tombent.

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