Terrorisme.
Ensemble
d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation
pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un
gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays,
d'un système.
Définitions
: terrorisme - Dictionnaire de français Larousse
www.larousse.fr/dictionnaires/francais/terrorisme/77478; http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1584
La nuit a
été très chaude et collante et je confesse que je n’ai pas l’air climatisé. Comme tous ceux qui ont fait le choix de ne
pas posséder de cellulaire, quand je mentionne que je n’ai pas « la clim »
on me regarde comme si je vivais dangereusement ou que j’étais tout simplement
attardée. Ce à quoi je réponds que :
« Pour 5 jours de canicule par année, je préfère investir cet argent
ailleurs. Faut savoir prioriser.» Généralement, on me tourne le dos ou
alors on passe au prochain sujet de conversation. Bref, fin de la mise en contexte, je me suis
réveillée entièrement collée de sueur, le sexy en moins, tout en me félicitant
d’avoir quand même dormi.
Je me suis
dirigée vers mon cellulaire (oui, j’ai ça!) afin de réviser le contenu de l’actualité
en ligne (pas complètement déconnectée, parce que je n’ai pas la télé non plus…
bref) pour me rendre compte qu’un nouvel attentat avait été perpétré en France,
à Nice plus précisément.
Les grands
titres citaient « attentats
terroristes » et le nombre de morts et de blessés (autour de 80 et 100
respectivement).
Dans les
premières lignes, on racontait que le nombre de blessés et de morts désignaient
aussi des enfants. En continuant mon
chemin en auto jusqu’au boulot, j’ai ouvert la radio sur une chaîne populaire où
témoignait une femme qui n’était pas présente sur les lieux au moment des
attentats. Elle disait être chez des
amis à Nice et que ceux-ci leur avait appris la nouvelle en rentrant à la
maison alors qu’eux mangeaient des glaces à l’eau de rose et au safran, ce qui
avait choqué tout le monde. Elle
décrivait que Nice était une cité très bruyante et vivante, qu’il y était
difficile d’y dormir tant cette ville était énergique de jour comme de nuit. Elle ajouta qu’en cette soirée sordide, un
silence de mort planait sur le son des sirènes d’urgence. Elle se disait en choc.
Si j’avais
ouvert le journal à mon arrivée au bureau ou écouté plus longuement les
nouvelles, on aurait continué d’en parler, de s’émouvoir, de s’épancher, etc.
Je me suis
surprise à penser : « Quelle incroyable publicité pour la
noirceur ». Détrompez-vous, je ne
minimise en rien ce qui s’est passé, ce que les familles doivent ressentir à l’heure
actuelle, ce que la population doit combattre pour empêcher ce sentiment d’émerger :
« la terreur ».
Puis, je me
suis dit qu’il était normal que le Monde sache ce qui venait de se produire, c’est
une secousse de tremblement planétaire.
C’est surréaliste, comment des gens peuvent-ils créer autant de
souffrance autour d’eux en pensant qu’ils font la bonne chose? Il faut que tout
le monde sache pour faire front commun…. Ou alors, on en parle autant pour
perpétuer ce sentiment d’insécurité et parce que le « pas beau » fait
vendre vachement plus que « l’amour et la bonne entente » ? Que choisissons-nous?
Alors, j’ai
tenté de réfléchir à comment l’on pourrait dire les choses tout en accordant le
moins possible de force et d’importance à ces gens qui s’enrôlent, sachant qu’ils
vont probablement mourir pour la cause, mais croyant quand même que c’est mieux
que de continuer à vivre dans notre Monde.
C’est notre MONDE à tous, pourquoi leur donner une plus grosse part du
gâteau et leur donnant notre Pouvoir, celui de la vie? En se questionnant
(légitimement) sur nos déplacements, nos découvertes en voyage; en faisant des
choix qui dérogent « juste un peu » de ce que l’on souhaiterait « parce
que c’est mieux pour notre sécurité », on donne notre pouvoir.
En
utilisant des mots forts comme terreur et terroristes, on étiquette ces gens
exactement comme ils le souhaitent; puisque le but est d’inspirer ce sentiment,
de paralyser tout le monde – de PRENDRE LE POUVOIR. C’est une mutinerie au sein de notre MONDE. Un cancer qui ronge l'Humanité.
Je n’ai pas
de solution à offrir qui soit digne de ce nom. Imaginez un peu que l’on
appelle le terrorisme différemment, sans lui donner tout ce pouvoir. Imaginez
un peu qu'on ne l'appelle : crime de miséreux, de petit monde, crime d’ignorance,
crime de peu de foi en l’humanité – peu importe. Est-ce que l’on ne réduirait pas sa portée,
tout en continuant d’écrire pour que les familles ne soient pas ignorées, pour
que l’on puisse faire front commun.
Je crois au
pouvoir et à la force des mots. Malgré toutes les démonstrations de force d’un
gouvernement, je pense que si l’on continue à appeler ces crimes d'« acte
de terrorisme », on continue de leur donner la conviction, le pouvoir et le souffle dont
ils ont besoin pour leurs frappes.
C’est mon humble opinion, celui d’une fille qui se réveille dans sa sueur à cause de la
canicule; pas parce que les bombes sifflent et que les gens qu’elle aime
tombent.
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